[EIS. Introduction]"Que peut-on faire ?"

«Seul les humains sont capables de tant de haine.»

" Ils sont venu en pleine nuit,alors que ma famille dormait. Lorsqu'ils ont frappé à ma porte, j'ai cru qu'il s'agissait d'une énième réquisition de matériel... mais quand j'ai vu les uniformes, j'ai tout de suite su qu'ils étaient venu pour moi.
Ils m'ont battu et mis à terre, tandis qu'un officier faisait sortir ma famille. Je les ai supplié, je les ai supplié, je leur ai demandé grâce, si ce n'était pour moi, au moins pour ma famille. Ma petite dernière n'avait que six ans.
C'est elle qu'ils executèrent en premier, sous les yeux de sa mère. Puis ce fut sa soeur. Avant qu'ils ne puissent continuer, ma femme s'était emparée d'un couteau caché sous sa robe et tenta de trancher la gorge d'un de ces monstres. Elle fut abbatue sans que je puisse faire quoi que ce soit.
Ils emmenèrent mon fils, pour en faire un soldat, dirent ils. Son sort était désormais lié à ma conduite.
...
Je ne suis plus rien.... plus rien. Je n'ai plus la possibilité de vivre, ni le droit de mourir. Je suis un fantome sur la terre de mes ancêtres. Je n'ai plus de courage, je regrette de m'etre jamais elevé contre ces monstres... que peut on faire devant une telle barbarie.."


Lekos Luterman coupa l'holo-enregistrement, les larmes aux yeux. Il connaissait cet homme. Ou plutot, il avait connu cet homme, avant qu'il ne soit broyé par le desespoir. Rien ne le ramenerait désormais, mais peut-etre au moins pouvait on faire en sorte que d'autres ne subissent son sort. C'est ce que Lekos se répétait à chaque épreuve.

-"Lekos ?

Une femme venait de paraitre par l'embrasure de la porte. Elle portait un voile léger.Elle hésitait à entrer devant l'air atteré de son camarade. Se reprennant, Lutermann lui adressa un sourire pathétique et l'invita à entrer.

- Oui Catria ?

- Nous venons de recevoir une réponse positive. Les Paraxéens acceptent de nous accorder l'Asile. Nous sommes sauf, Lekos, nous allons enfin pouvoir trouver refuge !!

Lutermann regardait la jeune femme qui visiblement semblait transportée par cette nouvelle. Dans l'embrasure de la porte apparut une autre silhouette, un vieillard, qui maugréa:

- Sauf, oui, mais pour combien de temps encore ? et que ferons nous pendant ce temps
de cette liberté retrouvée ?...


Lekos ne répondit pas. pourtant, il avait bien une idée en tête là-dessus....



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